Les Imams et prédicateurs portent indiscutablement une part de responsabilité dans le phénomène de radicalisation qui sévit depuis de trop nombreuses années, aussi bien dans notre pays que dans le reste du monde. Cela, nous avons eu l’occasion de le mettre en évidence, même s’il reste nécessaire de diagnostiquer les dysfonctionnements de cette fonction.
Néanmoins, ces gens officient généralement dans des mosquées ou des associations dont ils ne maîtrisent pas la ligne idéologique. En d’autres termes, si certains Imams ont l’occasion de diffuser leur message, c’est parce que le terrain leur est cédé par des « présidents de mosquée », ou des « jeunes » responsables d’association, pour des raisons que j’ignore.
Les choix de l’enseignant ou du prédicateur ne répond pas à une logique objective. En effet, certains Imams/prédicateurs sont choisis parce qu’ils sont disponibles, parce qu’ils réunissent un public qu’ils savent faire vibrer pour les dons, parce qu’ils exigent des émoluments moins élevés, etc.
La plupart des présidents de mosquées ou des responsables d’association sont incapables de juger un discours religieux. Alors, il existe deux situations : d’une part les institutions issues d’une mouvance ; et d’autre part, les institutions neutres qui sont influencées par le discours ambiant.
Cheikh Anass Tigra
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